Le poulpe est un mollusque, ce qui veut dire qu’il est tout mou, tout souple, mais avec plein de muscles. Il n’a pas d’os, ni d’arêtes et peut se tordre dans tous les sens. Pourtant, c’est un sacré gros goinfre qui passe son temps à manger des crabes et des coquillages. Il faut dire qu’il cache dans sa bouche une sorte de bec très dur, comme celui des perroquets. Ce bec lui permet d’ouvrir les coquilles sans couteau et de mâcher les crabes. Et il en mange tellement qu’il double de poids tous les trois mois.
Le poulpe est un drôle de mollusque. Il possède huit bras, appelés tentacules, recouverts de ventouses qui lui permettent notamment d’attraper ses proies. Il a également plus de cœur que les autres : trois cœurs, un gros et deux petits ! Et comme s’il ne se faisait pas assez remarquer comme ça avec ses bizarreries, son sang est bleu.
Pour se déplacer au fond de la mer, le poulpe peut marcher sur ses tentacules. Mais au milieu des flots, il se propulse comme un avion à réaction. Il aspire l’eau devant lui et la recrache derrière comme avec un siphon. Et s’il est poursuivi, il ajoute de l’encre à cette eau, recrachant ainsi derrière lui un gros nuage noir qui déroute ses assaillants.
Le poulpe est aussi un mollusque haut en couleurs. Sa peau est parsemée de cellules colorées appelées chromatophores. Grâce à elles, il peut changer de couleur ou même de motifs en se recouvrant de pois ou de taches au gré de son humeur. Ces déguisements lui permettent notamment d’intimider ses prédateurs en se déguisant en poisson dangereux et venimeux.
Parce qu’il ne fait rien comme personne, le poulpe n’a pas un seul cerveau mais plein de neurones qui se cachent aussi dans ses tentacules. Et comme il en a beaucoup, il est très intelligent. Il est capable d’apprendre et de mémoriser plein de choses. Par exemple, les chercheurs ont observé qu’il sait dévisser le couvercle d’un bocal pour manger ce qu’il y a dedans. Il sait aussi se repérer dans un labyrinthe pour en sortir rapidement. Quand on l’embête avec des lampes qui l’empêchent de dormir dans son aquarium, il crache sur l’ampoule jusqu’à provoquer un court circuit dans le zoo ! Et quand il choisit de s’installer dans une petite caverne, il dispose autour des pierres et des coquillages. Certains scientifiques imaginent que c’est pour décorer l’entrée. Les poulpes s’entendent bien avec les humains, quand ceux-ci arrivent à les apprivoiser. Mais en liberté, ils sont plutôt craintifs et préfèrent s’enfuir et se cacher.
Poulpe ou pieuvre ?
Le mot « poulpe » vient du grec polypous, qui signifie « plusieurs pieds ». Mais on l’appelle aussi parfois « pieuvre » qui vient du nom de ce mollusque sur l’île de Guernesey. Ce mot a été introduit dans la langue française par Victor Hugo en 1865 avec son roman « Les Travailleurs de la mer ». Poulpes ou pieuvres sont des mollusques de la classe des Céphalopodes et ordre des Octopodes. Il en existe de nombreuses espèces comme les pieuvres blanches, tachetées, à anneaux bleus, mimétiques, mais aussi ocellé, géante ou dimorphe. Les calamars et les seiches ne sont pas de la même famille que les poulpes même s’ils sont aussi souples et craintifs.
