En Europe, la France arrive en tête pour le nombre d’animaux domestiques. On en compte plus de 60 millions, presque autant que les Français eux-mêmes. Les plus nombreux sont aussi les plus petits : les poissons. Ils sont 36 millions, soit plus de la moitié. Rien que dans l’aquarium de mon salon, je viens d’en dénombrer une vingtaine, sans compter les crevettes. Il faut dire que c’est un grand aquarium.
Après ces aquatiques, les chats arrivent en deuxième position avec 10,7 millions de matous. Ils sont passés devant les chiens, notamment à cause de la taille de nos logements. En ville, on hésite à prendre un chien en se disant qu’il n’aura pas assez de place. Roulé en boule sur le canapé, le chat donne l’impression d’avoir besoin de moins d’espace. Je ne sais pas si c’est vraiment justifié. Et ça ne m’empêche pas de descendre le mien dans le jardin de l’immeuble tous les jours pour qu’il puisse aller s’amuser dans le quartier avec d’autres chats. Même pour un animal de compagnie, un minimum de liberté quand c’est possible me semble quand même indispensable.
Les chiens gardent une bonne place dans le cœur des Français. Ils sont souvent cités en tête du sondage sur les animaux préférés. Dans l’hexagone, ils sont 7,8 millions à avoir droit à leurs promenades quotidiennes. Une famille sur quatre a un chien à la maison.
En plus des lapins, hamsters et perruches, on voit aujourd’hui de drôle de bêtes arriver dans les maisons. Des gros lézards, des crapauds de toutes les couleurs, des perroquets, des serpents et même des araignées. On les appelle les nouveaux animaux de compagnie (Nac). Ils viennent de pays chauds et lointains et ont besoin de conditions de vie particulières dans des cages en verres appelées vivariums. Ces Nac coutent généralement plus chers et chats et sont très fragiles.
Si les animaux de compagnie sont considérés comme des objets par le code civil français, leur faire du mal n’est pas autorisé. On peut les acheter ou les vendre comme un vélo ou un bureau, mais pas les maltraiter, ni les priver de nourriture. La loi du 19 novembre 1963 interdit toutes les cruautés infligées aux animaux sans raison valable (comme pour se défendre d’une vraie agression). Elle les qualifie de délit comme les crimes et les punit de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende.
Chaque été 100.000 chiens et chats sont abandonnés par leurs maîtres qui ne veulent plus les garder. Une fois dans la rue, ils risquent de se faire écraser ou de mourir de faim. Quand on les retrouve encore en vie, ils sont conduits à la SPA pour être présentés aux familles qui viennent adopter un animal. Mais s’ils ne sont pas choisis par de nouveaux maîtres dans les premières semaines, ils sont euthanasiés par le vétérinaire de la SPA. C’est-à-dire tués en douceur avec une piqûre. Dans les SPA, les animaux sont bien traités parce que les gens qui y travaillent aiment les bêtes. Mais comme les chiens et chats abandonnés sont très nombreux, ils ne peuvent pas s’occuper bien de tous et ces animaux sont rarement heureux. Ils ont perdu leur maître et sentent bien que leur avenir ne tient qu’à un fil. Aujourd’hui, le fait d’abandonner son chien ou son chat dans la rue ou dans la campagne est considéré comme un acte de cruauté. Quand on retrouve le propriétaire, ce type d’abandon est puni par la loi deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende.
COMBIEN ?
Avec plus de 63 millions d’animaux domestiques, la France est championne d’Europe.
Poissons : 34,99 millions
Chats : 11,41 millions
Chiens : 7,42 millions
Oiseaux : 6,43 millions
Rongeurs : 2,66 millions
Reptiles : 1 million