Un neko cafe à Tokyo.
Photo du site MGD mag

Depuis le printemps 2012, le premier bar à chats européen a ouvert ses portes. Au centre ville de Vienne, ce Café Neko a été lancé par Alexander Thür et sa femme Takako Ishimitsu, tous deux originaire du Japon. On y trouve une vingtaine de matous originaires d’un refuge qui se prélassent sur des coussins et zigzaguent entre les tables tout au long de la journée. D’où son nom, puisque « neko » veut dire « chat » en japonais. Et un autre café similaire devrait  ouvrir à Paris avant la fin septembre 2013. 

Le café à chats est une forme d’établissement qui vient du Japon. Le principe est simple : un café traditionnel dans lequel vivent dix à vingt matous au milieu d’espace aménagés pour eux. Moyennant un forfait d’environ 10 € de l’heure, les clients peuvent câliner les chats et jouer avec eux tout en dégustant leur thé ou leur express. Les chats y sont de véritables vedettes présentées sur les sites Internet comme celui du café Nekorobi avec descriptifs (en japonais), photos et vidéos.
Il existe 150 cat cafés à Tokyo et quelques uns à Séoul. Pour les clients, ils permettent de se détendre au son du doux ronron des matous. Alors que les règlements de nombreux immeubles de Tokyo interdisent d’héberger un animal domestique, ils offrent aussi la possibilité de jouer avec un chat et de profiter de temps en temps du réconfort de ce contact animal. Si les cadres urbains sont de gros clients, les femmes les fréquentent aussi très souvent en journée et viennent parfois avec leurs enfants. Pour assurer l’hygiène, tous les clients doivent enlever leurs chaussures et se laver les mains à l’entrée. Et l’aspirateur est passé plusieurs fois par jour dans les locaux.

Face à ceux qui dénoncent une nouvelle exploitation animale, les propriétaires des bars à chats présentent leurs arguments. Pour les matous lassés des papouilles, des sortes de perchoirs permettant de s’isoler en hauteur. Dans le Neko café autrichien, les chats disposent également d’une salle de repos interdite aux clients. Mais à Tokyo, le fait que certains bars restent ouverts très tard a provoqué des vagues. Depuis le 1^er juin, une nouvelle législation destinée à renforcer la protection des animaux impose un couvre feu aux bars à chats à partir de 20H. Elle vise essentiellement à interdire de laisser les animaux exposés à la lumière artificielle toute la nuit, car c’est mauvais pour leur santé. Elle a surtout été conçue pour les animaleries qui laissent les jeunes chiens et chats dans les vitrines éclairées toute la nuit. Cette législation mécontente les propriétaires des neko cafés qui affirment connaître une grosse affluence de cadres stressés en fin de journée.  Mais elle a été votée pour une expérimentation de deux ans et connaîtra peut être certains ajustements. En France, une jeune Parisienne va ouvrir un bar à chat dans la capitale avant la fin septembre. Margaux Gandelon a réuni les 40.000 euros nécessaires à son projet grâce au crowdfunding, un site de participation financière collective sur le web. Les autorisations ont été obtenues et les travaux ont commencé.

Pour voir une séquence tournée au Calico cat café de Tokyo.